Incident de traitement du courrier

Lorsqu’un envoi a été confié aux services postaux et s’est retrouvé à un moment déchiré ou abîmé dans les locaux de l’administration, celle-ci reconditionne l’objet.

Soit le courrier peut encore circuler en l’état, dans ce cas l’administration applique une bande de fermeture destinée à cet effet et un agent « répare » donc le courrier avant de le remettre pour distribution ;  soit ce courrier est trop abîmé et dans ce cas, un préposé place d’abord ce courrier accidenté dans une enveloppe spéciale.

Ce fut le cas ici :

Libourne, 16 septembre 1924 pour le consulat de Suisse à Bordeaux.

Cachet Paquebot Lutetia

La convention postale universelle de Madrid d’octobre 1920 mentionnait dans son article 5, le point suivant : « les correspondances déposées en pleine mer dans la boîte d’un paquebot ou entre les mains des agents des postes embarqués ou des commandants de navire peuvent être affranchies au moyen des timbres-poste et d’après le tarif du pays auquel appartient ou dont dépend ledit paquebot. Si le dépôt à bord a lieu pendant le stationnement aux deux points extrêmes du parcours ou dans l’une des escales intermédiaires, l’affranchissement n’est valable qu’au tant qu’il est effectué au moyen des timbres-poste et d’après le tarif du pays dans les eaux duquel se trouve le paquebot.« 

C’est ainsi que la mention PAQUEBOT s’est retrouvée apposée, soit à la main, soit au moyen de la griffe du bateau sur les correspondances déposées à bord dans les boites mobiles ou remises aux mains des agents embarqués ou encore au bureau de poste.

Paquebot Lutetia- 23 février1922, cachet Lutetia paquebot