Un timbre, deux surcharges
Le 25 c bleu servit de support à deux timbres préoblitérés, tous deux en surcharge typographique et créés pour les imprimés du régime international lors du changement de tarif du 1er mai 1926.
Le premier est un timbre avec « Surcharge à plat » : il est paru en juin 1926 sur un stock de timbres de 1924 et fut remplacé dès novembre 1926 par un second timbre préoblitéré en rotative cette fois, imprimé du 29 septembre 1926 au 15 février 1927.
La différence avec le premier est sensible : l’encre est mate et la surcharge plus grossière. Tout comme les autres feuilles au type 3B, les feuilles de 100 timbres préoblitérés (à plat ou en rotative) comportent un coin daté.
Surcharge à plat
Une partie du 25 c. bleu type 3B, en feuilles de 100, de 1924 fut donc surchargée à plat. Cette surcharge est dite au type 1, l’encre est noire brillante, lettres sont fines
Hors collection : étude des cylindres

Surcharge rotative
En 1926 puis 1927 eurent lieu des tirages en rotative au 25 c bleu avant le remplacement par le 25 c brun.
Il y eut au total trois tirages, l’un du 2 octobre 1926 au 7 octobre 1926, le second du 19 octobre 1926 au 29 octobre 1926. Un troisième et dernier du 23 novembre 1926 au 9 février 1927.
Hors collection : étude des cylindres
Usages du timbre préoblitéré
Par définition un timbre préoblitéré … n’est pas oblitéré. Son usage est donc toujours un peu délicat à retrouver. En effet, sauf à trouver une enveloppe préoblitérée avec un cachet retour sur le timbre (pour telle ou telle raison) il est pratiquement impossible de différencier un affranchissement authentique d’un autre. Toutefois, certaines sociétés sont très connues des philatélistes et ceci permet de lever l’ambiguïté qui existe, notamment du fait de l’absence de date.
Variétés
Les variétés sur ce timbre sont assez rares et d’autant plus que le timbre est resté peu longtemps en vente.
Ce pli accordéon peut se trouver aussi bien à plat qu’en rotative : c’est une variété de papier, pas de surcharge.
Variétés à plat
Variétés en rotative
Contrairement à la surcharge à plat le timbre et la surcharge sont imprimés en deux opérations jumelées. Pour les surchargés par rotative le galvano type comprend 50 cases réparties en 5 rangées horizontales de dix avec un intervalle blanc médian. Le cylindre est constitué par la réunion de quatre galvanos de service qui reproduisent avec ou sans défaut le galvano type.
Chaque tour de cylindre donne donc deux feuilles de 100 timbres et les variétés du galvano type se retrouvent toutes les cinq rangées horizontales (bloc de 5 fois 10 timbres) et celle des galvanos de service toutes les 20 rangées horizontales. Il n’existe donc pas de surcharges doubles, surcharge renversée, de non surchargé tenant à surchargé et de surcharge à cheval.
On connait par ailleurs une cassure du cercle extérieur entre les deux F sur une partie du tirage, une surcharge à l’envers au verso, une surcharge paraissant doublée, enfin, une impression défectueuse de la surcharge.
La préoblitération du Raincy
En 1924, le bureau du Raincy eut à satisfaire une demande de timbres préoblitérés. Le receveur qui n’avait que de vague notions de ce mode d’affranchissement (et qui n’était pas philatéliste!) pensa qu’il lui suffisait d’annuler, à l’aide du timbre à date, des timbres ordinaires et de les délivrer à l’usager. C’est ce qu’il fit le 5 novembre 1924 en délivrant à une maison de produits pharmaceutiques (pharmacie Robert’s & C°, 5 rue de la Paix à Paris, distributeur américain notamment de la société de Saint Louis, Antikamnia) quelques milliers de timbres à 25c oblitérés du cachet du Raincy daté de ce même jour.
Les enveloppes ainsi expédiées donnant l’apparence d’être affranchies avec des timbres ayant déjà servi, l’Exploitation postale dut lancer une circulaire, à tous les bureaux, pour ordonner de ne pas taxer les dits objets, par ordre de service N° 3.445, en date du 9 décembre 1924.
Les timbres ayant reçus ce cachet du Raincy sont des timbres au type 3 B.
Hors collection : préoblitération du Raincy
Barrier Louis, Essai sur les Semeuses, Le bulletin philatélique du Midi, 1952, p. 198