Dans la seconde moitié du XIXème siècle, l’État chercha à aménager non seulement administrativement mais aussi pratiquement la poste maritime française, tant par voie de commerce que par la voie des paquebots réguliers. Il faut dire que le retard envers la Grande Bretagne était tel que presque toutes les correspondances en provenance ou à destination d’autres continents empruntaient nécessairement les services maritimes britanniques, soit par « voie d’Angleterre » quand le courrier parvenait par Londres, soit par « voie anglaise » quand il embarquait sur un bâtiment britannique, à tel point qu’au moment de l’introduction du timbre poste en France, la poste maritime française se limitait à quelques lignes de vapeur en Manche et en Mer du Nord, ainsi qu’à la desserte de la Méditerranée. A partir des années 1860, de grandes compagnies subventionnées par l’État établirent des services réguliers entre la France et les autres continents.
Dès 1836 des liaisons régulières avaient été mises en place entre Toulon et Bastia et entre Toulon et Ajaccio, suivies en 1843 par des liaisons entre Marseille et Bastia et entre Marseille et Ajaccio. En août 1850 ces liaisons furent attribuées à des compagnies privées qui disposaient alors de Boites Mobiles. A partir de 1880 fut mise en place une nouvelle ligne, matérialisée par un nouveau cachet, « MARSEILLE, LIGNE DE … ».

Les mentions « Calvi, Ligne de Marseille » et « l’Île Rousse, ligne de Marseille » furent supprimées dès 1889. Par ailleurs, les lignes Nice et Corse vers Italie furent supprimées en janvier 1854, alors que « Ajaccio Ligne de Tunis » le fut en 1894. A partir de 1912 un cachet octogonal « Bastia » (salles 449) fut utilisé.
Bastia Ligne de Marseille 22 août 1910

Marseille Ligne d’Ajaccio 22 août 1910
