Syrie, Grand Liban, Alaouites

De 1920 à 1946, la Syrie fut administrée par la France sous un régime de mandat de la SDN. Le mandat français sur la Syrie et le Liban était institué par la Société des Nations le 25 avril 1920 après la Première Guerre mondiale. Il devait permettre officiellement aux États du monde arabe d’accéder à l’indépendance et à la souveraineté, sitôt après avoir atteint un niveau suffisant de maturité politique et de développement économique. Quatre mandats furent créés, le gouvernement de la Palestine et de l’actuel Irak revenant aux Britanniques, les Français se voyant attribuer celui sur le Liban et la Syrie.Carte syrie et cilicie.png

La Syrie tomba sous contrôle ottoman en 1516 qui occupèrent le pays pendant plus de 400 ans. De la fin du XIXe siècle au début du XXe, le sentiment nationaliste des Arabes alla croissant, même si la grande majorité resta acquise à l’idée de l’ottomanisme, un nationalisme pluriethnique, multiculturel, multiconfessionnel avec prééminence musulmane. Cependant, cette forme de nationalisme n’était populaire que chez les musulmans, les Arabes chrétiens étant quant à eux assez hostiles à l’Empire ottoman et privilégièrent un nationalisme strictement arabe de tendance laïque. Avec la révolution Jeunes-Turcs de 1908, les Arabes qui avaient surtout affirmé une identité culturelle spécifique au sein de l’Empire convoquèrent un Congrès à Paris. Lors de ce Congrès, les deux cents délégués demandèrent la reconnaissance par l’Empire Ottoman du peuple arabe, ce que refusa le gouvernement nationaliste Jeune-Turc.

C’est au cours d’un séjour à Damas, que Fayçal ibn Hussein qui allait prendre la tête de la Grande révolte arabe se convertit aux thèses de certaines sociétés nationalistes arabes secrètes. Avec la guerre, ce mouvement arabiste devint plus politique mais aussi plus radical et réclama rapidement l’indépendance des territoires arabes, mais aussi l’unité qu’elle fût syrienne, arabe ou islamique. Le 10 juin 1916, sur la foi des promesses britanniques, le Chérif Hussein (gardien des lieux saints), se proclama roi des arabes (même s’il n’était reconnu que comme roi du Hedjaz par les puissances européennes) et leva à Médine l’étendard de la révolte contre les Turcs. Le 10 juin serait une fête nationale en Jordanie (Royaume hachemite). Damas fut libérée le 3 octobre 1918, et pour signifier que le pays passait désormais sous le double contrôle anglais et arabe, l’Emir Fayçal entra dans la ville accompagné du général Edmund Allenby. Néanmoins, après la reddition de l’Empire ottoman le 30 octobre 1918, le Liban et la Syrie furent considérés comme des «territoires ennemis occupés» et c’est en tant que tels qu’ils furent occupés par les troupes britanniques. À l’automne 1918, les Syriens se rallièrent à Fayçal ; le commandement de la révolte arabe s’installa à Damas, et Fayçal y proclama un gouvernement arabe provisoire au nom de son père, le Chérif Hussein. Il rallia une à une les principales villes de la région qui hissèrent à leur tour le drapeau arabe, et la nouvelle administration prêta allégeance à Hussein en tant que roi de tous les Arabes. Les Arabes de Palestine soutinrent l’émir Fayçal, craignant l’installation d’un foyer national juif en Palestine ; à Beyrouth et au Mont-Liban, il installa ses représentants en vue d’un rattachement du Liban et de la Syrie. Le général Allenby dressa les grandes lignes du gouvernement militaire de la Syrie et du Liban, et il procèda à la répartition des territoires. Il confia à Fayçal l’administration de la Syrie intérieure (zone est), tandis que les Anglais se réservèrent la Palestine (zone sud). Quant aux Français qui avaient débarqué à Beyrouth le 8 octobre, ils occupèrent les côtes syriennes jusqu’à Naqoura au sud (zone ouest).

Pour apaiser les craintes des populations du Levant, Paris et Londres publièrent le 8 novembre 1918 la déclaration suivante «La Grande-Bretagne et la France sont d’accord pour encourager et aider à l’établissement de gouvernements et d’administrations indigènes en Syrie et en Mésopotamie, actuellement libérées par les Alliés». La fin de la Première Guerre Mondiale vit donc la chute de l’Empire Ottoman dont des territoires furent confiés par mandat à la France. Pour ce qui nous concerne, le gouvernement français voulant utiliser des timbres spécifiques fit surcharger les séries alors en usage en métropole dans les territoires qu’il contrôlait.

Carte générale syrie

Occupation militaire française en Syrie

Région d’environ 159 000 km2, la Syrie était peuplée de presque 4 millions d’habitants. Elle s’étendait entre l’Euphrate, l’Arabie, la Turquie et la Méditerranée. Le territoire fut découpé en 1919 en deux parties administrées l’une par la France à l’Ouest et l’autre par les britanniques sous la souveraineté de l’émir Fayçal à l’Est.

Le 12 octobre 1919, le Général Gouraud était nommé «Haut Commissaire de la République Française en Syrie Cilicie, Commandant en chef de l’armée du Levant». Le 21 novembre, le nouvel homme fort du Levant français débarquait à Beyrouth. Pour fêter l’événement les premiers timbres de Syrie furent émis. Il s’agissait de timbres de métropole surchargés T.E.O., pour Territoire Ennemi Occupé, les bureaux, dont le service était assuré par les anciens personnels civils syriens, fonctionnant sous la surveillance des autorités militaires. L’année 1920 fut historiquement marquée par la chute du royaume arabe (zone est) et la création de l’état du Grand – Liban. Durant cette période les territoires syriens disposèrent de leurs propres tarifs postaux et il fallut attendre mai 1921 pour que l’ensemble des territoires sous mandat français disposât d’une unité postale. On peut retrouver les tarifs détaillés sur cette Tarification lors de l’occupation française en Syrie et sous les mandats de Syrie Grand Liban.

Émission de 1919

Surcharge typographique à plat de l’imprimerie Gédéon à Beyrouth sur des panneaux de 25 timbres avec millésime en aucun cas encadré et normalement attenant au timbre de droite. La valeur sur 2 lignes en noir est exprimée en piastre égyptienne (10 millièmes = 1 piastre).  Ces timbres n’ont été utilisés qu’à Beyrouth.

TEO 2 piastres
Tirage 9.000 ex.

Millésimes

hors collection : millésime 7 (1917)

Syrie-teo-millesime-7Cette figurine ayant été émise en 9000 exemplaires, en panneaux de 25 avec un seul millésime possible par panneau, il n’y a eu au mieux que 380 millésimes en circulation.

Variétés

sans point entre E et O (case 4 du panneau de gauche) et de double surcharge (double frappe).

Usage dans le tarif du 21 novembre 1919

Carte postale : 3 millièmes
Lettre simple : 5 millièmes
Taxe de Recommandation : 1 piastre

Au moment de l’émission des ces timbres, un avis avait été placardé :

« Par suite du remplacement des timbres en cours par une nouvelle émission dont la quantité est provisoirement limitée, il ne sera pas délivré, comme pour le passé, des timbres-poste au public, mais l’affranchissement des correspondances et autres doit se faire par les soins des agents de guichets ».

Si on considère que les timbres neufs sont beaucoup plus fréquents que les timbres oblitérés et que ceux-ci le sont encore plus que les timbres sur lettres, alors on ne peut que conclure au non respect de l’avis!

Émission de mai 1920, type 1 de la surcharge

L’arrêté n° 129 du Haut Commissariat en date du 31 mars 1920 créa la livre syrienne divisée en 100 piastres. A compter du 1er mai 1920, la monnaie syrienne devenait monnaie officielle et le rapport de conversion était fixé à 3 piastres syriennes pour 1 piastre égyptienne, la piastre syrienne étant égale à 20 centimes.

Cependant cette tarification ne dura qu’un mois, car elle était totalement disproportionnée par rapport aux tarifs postaux français et à ceux de l’UPU et dès le 6 mai, l’association des commerçants et industriels français du Levant dans une requête adressée aux Haut Commissariat démontrait la cherté et l’absurdité de ce nouveau tarif libellé en piastres syriennes.

En effet le port d’une lettre admis par les règlements de l’Union Postale Universelle était de 25 centimes soit 1 piastre 25. De plus, on pouvait se procurer en France pour 30 centimes un coupon réponse international échangeable sur place contre un timbre à 25 centimes. En vertu des règlements postaux internationaux la poste locale était dans l’obligation d’accepter ce tarif sans aucune surtaxe. Enfin, il était plus avantageux de ne pas affranchir ses lettres au départ de Syrie, puisque malgré la double taxe payée à l’arrivée le coût d’une lettre revenait à 50 centimes soit 2,50 piastres au lieu des 3 piastres soit 60 centimes exigés par l’office postal du Haut Commissariat.

On comprend donc bien que ce timbre à 3 piastres était destiné à n’avoir qu’une faible durée de vie. C’est la raison pour laquelle il a été remplacé dès le mois de juin de la même année par un timbre à 2 piastres.

Surcharge apposée typographiquement à plat à l’imprimerie Gédéon à Beyrouth sur des feuilles de 150 timbres avec millésimes à l’encre noire brillante, ou rouge mate sur papier G.C.

Hauteur de la surcharge : 14 ¾ mm, largeur : 15mm à 15 ½ mm. L’espacement entre Syrie et la valeur mesure 2 mm ; le « e » de Syrie est ouvert, le « y » est large.

3 piastres encre rouge      2 piastres encre rouge
tirage 194 000                  tirage 562 500

Millésimes

hors collection : 9 (1919) tirage 4000
syrie millésime 9 3 piastres
 hors collection : 9 (1919) tirage 11250

Syrie-37-millesime-9-gc

hors collection : 0 (1920) tirage 4000

Syrie-37-millesime-0

Variétés

Une case particulière (case 96) mérite l’attention du collectionneur : le S de piastre y est inversé.

Syrie – 1920 – n°Yv. 37 (Maury 40 II ) – Semeuse 2pi sur 25c – variété S renversé dans bloc de 18 papier GC

Variété S renversé case 96

Affranchissement dans le tarif du 1er mai 1920

 Beyrouth pour Marseille, tarif  3 piastres, 21 mai 1920.

Syrie-LSI-1920-3p

Ensemble  plutôt peu fréquent, dans la mesure où le tarif ne dura qu’un mois.

Le 1er juin 1920 un nouveau tarif s’établissait prenant en compte les anomalies citées ci dessus.

Affranchissement pour l’intérieur dans le tarif du 1er juin 1920

Carte postale 5 mots : 50 centièmes,
Carte postale : 75 centièmes,
Lettre simple : 1,50 piastre
Taxe de Recommandation : 2 piastres

Affranchissement pour l’étranger dans le tarif du 1er juin 1920

Carte postale : 1 piastre
Lettre simple : 2 piastres
Recommandation : 2 piastres

Lettre de Soueida (SP 609) à Paris, 13 février 1921

soueda.png

Lettre de Beyrouth  à 2 piastres pour la Pologne

Syrie-LSE-1920-2p

Lettre de Beyrouth à 2 piastres pour les États Unis, 25 novembre 1920

Syrie-LSE-1920-25-novembre-2p

Lettre recommandée de Beyrouth à 4 piastres pour Londres (tarif UPU), 11 octobre 1920

Syrie-LRE-1920-11-octobre-4p

Émission d’octobre 1920 et des mois de janvier et février 1921 : les « Fleurons d’Alep »

La poste locale n’en avait pour autant pas fini avec les différents tarifs. Les commerçants d’Alep refusèrent la nouvelle monnaie imposée par la France, les «Piastres papier», et souhaitèrent garder la Piastre-Or. Des timbres de la précédente émission furent surchargés d’un «fleuron» qui leur donnait une valeur-or et n’eurent cours que dans la ville d’Alep.

Ce fleuron, rouge ou noir, permettait de vendre le timbre au double du prix de la faciale de février 1921 au 12 avril 1921 et un affranchissement à 1 Piastre à Alep correspondait à un affranchissement à 2 Piastres dans le reste du pays.

   Fleuron noir (51A)  Fleuron rouge (51B)
surcharge type I      surcharge type II

L’impression des surcharges des Fleurons se fit sur les timbres aux types II de Gédéon et type III du Haut Commissariat. Ce ne fut pas une réussite, d’où un nombre important de variétés : non surchargé tenant à surchargé, double surcharge noire et double surcharge noire et rouge.

Afin d’éviter un trafic de fausses surcharges de Fleurons, les timbres ne devaient pas être vendus au public mais apposés directement sur le courrier par les employés lorsque l’expéditeur le déposait au bureau de poste.

Millésimes

Ces millésimes ne sont pas fréquents :

millésime 0 de 1920 à fleuron noir, 2000 ex.

millésime 0 de 1920 à fleuron rouge, 250 ex.

 Tirages

surcharge noire

surcharge rouge

1er tirage

octobre 1920 : 92 500 ex.

janvier 1921 : 7500 ex.

2ème tirage

février 1921 : 7 500 ex.

février 1921 : 5 000 ex.

total émis

100 000 ex.

12 500 ex.

total vendu

92 500 ex.

12 500 ex.

Affranchissement dans le tarif du 15 mai 1921

Carte postale 5 mots : 1 piastre
Carte postale : 2 piastres
Lettre simple : 2 piastres
Taxe de Recommandation : 2 piastres

Émission d’octobre 1922

Des surcharges fausses avaient été découvertes en mai 1921 sur des timbres authentiques. Or chaque timbre surchargé à 2 piastres (40c) dégageait un bénéfice de 15 c, soit + 40% de la valeur du même timbre acheté en métropole. Par ailleurs dans le procès verbal de destruction des fleurons en 1921, rien ne dit que tous les fleurons avaient été détruits.

C’est dans ces conditions que vit le jour la sixième émission de timbres pour la Syrie en à peine 1 an.

Surcharge apposée typographiquement à plat à l’imprimerie du Haut – Commissariat à Beyrouth sur des feuilles de 150 timbres avec millésimes sur quatre lignes en français à l’encre noire, brillante.

OMF Syrie, 1,25 piastre (YT 61) Tirage : 1 050 000 ex

Millésimes

millésime 0 (1920) G.C. bleu foncé

millésime 2 (1922)

Syrie-millesime2

Affranchissement dans le tarif du 1er novembre 1922

À partir du 1er novembre 1922, la France ne bénéficie plus du tarif intérieur.

Carte postale 5 mots : 1 piastre
Carte postale : 1.5 piastre (en pratique 1,25)
Lettre simple : 2,50 piastres (au dessus de 20 gr : 1,50 en plus – en pratique 1,25)
Taxe de Recommandation : 2,5 piastres

Lettre double (> 20gr) de Beyrouth, 17 ( ?) novembre 1922 pour Paris.

LSE-Syrie-1922+1,25pi

Depuis le 1 novembre 1922 l’affranchissement de la lettre à destination de l’étranger, y compris la France était de 2,50 piastres de 0 à 20g plus 1,50 P par 100g en plus. Néanmoins, les affranchissements usuels montrent que ce tarif était plutôt de 1,25 P en plus.

Mandat français sur la Syrie et le Grand-Liban

Émission d’octobre 1923

En octobre 1923, le mandat confié à la France et la naissance du Grand Liban menèrent à la suppression de toute idée d’occupation : on remplaça donc les timbres surchargés OMF par des timbres spécifiques par État à partir du 1er janvier 1924. Enfin, le 1er juillet 1924, la surcharge devint bilingue.

Cette émission a été surchargée à plat à l’imprimerie des Pères Capucins à Beyrouth sur des feuilles de 150 timbres avec millésimes sur quatre lignes en français à l’encre noire.

Il existe deux types, dus à l’utilisation de deux galvanos différents : l’un (type 1) montre un écart entre Grand et Liban de 1 millimètre, l’autre (type 2) de 2 millimètres.

Syrie Grd Liban 1,25pi

Millésime 2 (1922) au type 2

LSE 75 c 1925 entier 2.jpeg

Tirage : 120 000 ex pour les deux tirages aux types I et II

Variété constante

S de PIASTRE renversé au type 2 (case 44)

Faciale effacée partiellement

LSE 75 c 1925 entier 2 - copie.jpeg

Paire verticale, exemplaire du bas « sans le 2 »

Autres variétés

surcharge déplacée ou renversée type 1, surcharge renversée type 2

Affranchissement dans le tarif du 1er novembre 1922

À partir du 1er novembre 1922, la France ne bénéficie plus du tarif intérieur.

Carte postale 5 mots : 1 piastre
Carte postale : 1.5 piastre
Lettre simple : 2,50 piastres (au dessus de 20 gr : 1,50 en plus – en pratique 1,25)
Taxe de Recommandation : 2,5 piastres

Émission de janvier 1924

La création d’états différents (Syrie, Grand Liban) s’est manifestée par l’émission d’une nouvelle série de timbre ne mentionnant plus que « Syrie ». La surcharge est à plat, sur trois lignes en français à l’encre noire, par l’imprimerie des Pères Capucins à Beyrouth sur des feuilles de 150 timbres avec millésimes.

Syrie 1,25 piastre (YT 110) Tirage : 125 000 ex.

syrie 1,25p

Millésimes

millésime 9, papier GC

hors collection : millésime 2 (1922)

Variétés

surcharge déplacée, surcharge renversée, surcharge double

Affranchissement dans le tarif du 1er novembre 1922

À partir du 1er novembre 1922, la France ne bénéficie plus du tarif intérieur.

Carte postale 5 mots : 1 piastre
Carte postale : 1.5 piastre
Lettre simple : 2,50 piastres (au dessus de 20 gr : 1,50 en plus – en pratique 1,25)
Taxe de Recommandation : 2,5 piastres

Émission de juillet 1924 (jusqu’en février 1925)

C’est une surcharge bilingue sur deux lignes en français et deux lignes en arabe. La valeur est toujours de 1,25 piastre. Elle a été faite à plat à l’imprimerie des Pères Capucins à Beyrouth sur des feuilles de 150 timbres avec millésimes. Là aussi il existe 2 types,le type 1 est sans virgule après le 1 de 1,25, le type 2 montre cette virgule. Chacun a pu exister avec les millésimes 0 (1920) ou 3 (1923).

Syrie 1,25 piastre (131 t1 et 131 t2)

Syrie 1,25pi bilingue

Type 1A, tirage pour l’ensemble des deux surcharges : 91 500 ex.

Millésimes 

hors collection : millésime 0 (1920) type 2, millésime 3 (1923) types 1 & 2

Syrie-millesime-0-131

Syrie-millesime3-131 Syrie-millesime-2-131

Variétés

surcharge double (type I),

surcharge renversée (type I),

syrie 131 surch renversée

sans point après le P de Piastre (type I).

Affranchissement dans le tarif du 1er novembre 1922

À partir du 1er novembre 1922, la France ne bénéficie plus du tarif intérieur.

Carte postale 5 mots : 1 piastre
Carte postale : 1.5 piastre
Lettre simple : 2,50 piastres (au dessus de 20 gr : 1,50 en plus – en pratique 1,25)
Taxe de Recommandation : 2,5 piastres

Entiers postaux

Il existe deux cartes – lettres émises vers 1923. La carte est surchargée en arabe pour transcrire les mots « carte-lettre ».

hors collection : surcharge 1 piastre : dates 101 – 103 – 104 – 105

carte lettre syrie (1)

hors collection : surcharge 2 piastres : dates 103 – 105

Carte lettre syrie (2)

Mandat français sur le Grand-Liban

État autonome qui faisait partie de la Syrie (sous mandat français) et qui prit le nom de Grand Liban en 1920. Reconnu en octobre 1923, le mandat datant officiellement du 29 septembre 1923, il obtint des timbres spécifiques le 1er janvier 1924 avant de devenir la République Libanaise en 1926.

Première émission de janvier 1924

Surcharge GRAND LIBAN et valeur

Surcharge apposée typographiquement à plat à l’imprimerie des Pères Capucins à Beyrouth sur des feuilles de 150 timbres avec millésimes, imprimée sur quatre lignes en français à l’encre noire, brillante. Cette émission présente de nombreuses variétés mineures.

1,25 piastre (YT n°6)

Tirage : 120 000

Millésime

millésime 2 (1922) (tirage 2400)

Variété constante

Petit G à GRAND le G mesure 2 ¼ mm au lieu de 2 ½ mm (cases 7, 14, 19, 25, 34, 47)

Autres variétés

Quelques variétés de surcharge, notamment une surcharge double dont une avec un petit G

L de LIBAN cassé

Deuxième émission du 1er juillet 1924

Surcharge apposée typographiquement à plat à l’imprimerie des Pères Capucins à Beyrouth sur des feuilles 150 timbres avec millésimes, imprimée sur 4 lignes, 2 en français et 2 en arabe à l’encre noire brillante

1,25 piastre (YT N° 27)

 

Tirage : 189 000

Millésimes

millésime 0 (1920), millésime 3 (1923)

millésime 3 (1923)

Variétés

surcharges déplacée, double, renversée ; petit G de GRAND descendu sous la barre horizontal du G

Usages dans le tarif pour l’étranger du 1er novembre 1922

Carte postale 5 mots : 1 piastre
Carte postale : 1.5 piastre
Lettre simple : 2,50 piastres (au dessus de 20 gr : 1,50 en plus – en pratique 1,25)
Taxe de Recommandation : 2,5 piastres

LSE de Beyrouth pour Terni (Italie), affranchissement à 2,5 piastres, 26 janvier 1924

LSE-Liban-1924-26-janvier-2,5pi

Mandat français sur le Territoire des Alaouites

Région côtière de l’actuelle Syrie dont la ville principale est le port de Lattaquié. La France y avait ouvert un bureau du temps de l’Empire Ottoman en 1852. En 1919 cet état redevint autonome sous mandat français et prit le nom d’État des Alaouites en 1922. En 1924, l’État fut séparé de la fédération syrienne et les populations revendiquant cette autonomie par rapport aux autres populations de Syrie obtinrent des timbres spécifiques en 1925. Le 22 mai 1930, le Territoire des Alaouites prit le nom de Lattaquié. Le territoire fut, en 1936, rattaché à la Syrie.

Émission unique du 1er janvier 1925

La surcharge fut apposée typographiquement à plat à l’imprimerie des Pères Capucins à Beyrouth sur des panneaux de cinquante timbres provenant de feuilles à plat de 150 avec millésimes. La surcharge est sur 4 lignes, 2 lignes en français et 2 lignes en arabe. Il y eut trois tirages, à l’encre noire brillante pour les 1er et 3ème tirages, et à l’encre noire mate pour le 2ème tirage. En outre dans le 1er tirage, l’espacement entre la valeur et le mot »piastre » en arabe est de 1 ¾ millimètre. Dans le second tirage, cet espacement est de 3 millimètres. La longueur de la surcharge est de 16mm, sa hauteur 16 ¾ mm.

1,25 piastre sur 25 c

 

Surcharge noire, bilingue de 1925
Vendus : 17930

 Millésimes

Millésime O (1920), Millésime 3 (1923)

1,25 piastre sur 25 c type I A
surcharge noire, bilingue de 1925

Variétés constantes 

  • 2 ½ à 3 ½ mm au lieu de 1 ½ à 2 mm entre le chiffre 1 et le P de Piastre (cases 26, 48, 50). Ceci concerne le premier et non le second tirage.
  • 5 ¾ au lieu de 4 ¾ mm entre le trait verticale du P et le chiffre 2 (case 42)
  • Petit L à Alaouites (case 7).
  • 3 points au lieu de 4 sous la 1er ligne en arabe (case 17)

 Autres variétés

  • Surcharge renversée.
  • Point haut (case 15 et 26)

Usages dans le tarif pour l’étranger du 1er novembre 1922

Carte postale 5 mots : 1 piastre
Carte postale : 1.5 piastre
Lettre simple : 2,50 piastres (au dessus de 20 gr : 1,50 en plus – en pratique 1,25)
Taxe de Recommandation : 2,5 piastres