Les bureaux de poste français en Chine font partie des services qui ont été mis en place en Chine par des puissances étrangères à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle ceci dans le cadre de ce que les historiens nomment les « traités inégaux » qui avaient permis aux puissances coloniales de développer une activité commerciale au profit des métropoles. Ceci a naturellement entraîné l’ouverture de relations postales.
Deux catégories de bureaux français furent ouverts dans les principales villes :
Des bureaux dépendant du ministère des affaires étrangères
- Shangaï (la concession française fut créée en 1849, le bureau installé en 1862 ; elle n’exista dans les faits que jusqu’en 1943, bien qu’officiellement elle resta française jusqu’en 1946.),
- Tien-Tsin (Tianjin) (1889 – concession le long du fleuve Haihe au sud de la ville),
- Han-Keou et Tche-Fou (1898),
- Pékin (1900),
- Amoy (1902)
- Fou-Tcheou (Arsenal Pagoda) (1902)
Ces bureaux utilisèrent des timbres de France surchargés ou libellés « CHINE ».
Les bureaux indochinois en Chine dépendant du gouvernement général de l’Indochine
Leur apparition coïncide avec la grande époque des expéditions françaises en Extrême-Orient. Ils furent au nombre de six :
- Mongtse (1900)
- Yunnan Fou (1900)
- Hoi-Hao (1900),
- Canton (1901),
- Packoï (1901)
- Tchong-k’ing (1902).
Ils utilisèrent des timbres d’Indochine surchargés de leur nom à l’exception des deux séries générales surchargées « CHINE ».
Tous ces bureaux français furent fermés le 31 décembre 1922 à minuit après qu’un traité international mit fin aux privilèges des puissances étrangères.

Le territoire de Kouang-Tchéou Wan (Guangzhou Wan) possédait un statut différent des autres bureaux. Guangzhou Wan est annexé par la France le 27 mai 1898 dans l’espoir de développer un port d’importance comparable à Hong Kong, alors concession anglaise. En janvier 1902, l’annexion s’est transformée en un bail de quatre-vingt-dix-neuf ans. Le territoire passa sous l’autorité du gouverneur général d’Indochine française. Envahi par les l’armée japonaise en 1943, il fut rétrocédé à la Chine en 1946.